Requiem à
la
mémoire de Marie-Antoinette
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Durée : 50'
2 soli /S.A.T.B./orchestre
Partition de chœur : en vente
Piano ou orgue / chant : en vente
Conducteur et matériel en location / CD
en vente
Editions Combre, 24 Boulevard Poissonnière, 75002 PARIS
tél : 01 48 24 89 24 / fax : 01 42 46 98 82
e.mail : info@editions-combre.com
Ce Requiem a
été écrit, à la
mémoire de la Reine Marie-Antoinette, pour
commémorer sa mort, il y a 200 ans sur l'échafaud.
Le premier volet "Requiem" est bâti sur un
rythme immuable
qui ponctue ces premiers mots : "La charrette est
là…" partant de la conciergerie vers la Place de
la Révolution. La Reine reste digne et sereine…
ainsi se déroule le "Kyrie" qui suit dans
des accords
modaux, sans artifice inutile.
Le "Dies Irae" (Jour de colère) est
bâti sur le
thème grégorien dans sa première
séquence. Il exprime la force, la volonté, la
révolte devant le sort cruel, et va se développer
en plusieurs parties; le "Tuba Mirum" qui sonne la
résurrection avec le baryton solo; le "Rex
Tremendœ" (Dieu Redoutable) qui reprend les
éléments du début; le "Lacrimosa"
(Jour de Larmes) où le chœur "a capella" exprime
la douleur.
L'"Offertoire" qui suit reflète le
symbole de la
sérénité dans la gloire de Dieu.
Soprano solo et baryton sont accompagnés par le
chœur dans un mouvement de chacone.
Le "Sanctus" glorifie la majesté de Dieu,
mais aussi la
majesté de la souveraine qui, pauvre femme,
enchaînée, humble et
dépouillée, demeure avant tout la Reine.
Le duo de solistes du "Benedictus" est une imploration à la
mémoire de ceux qui vont rester orphelins.
Avec l'"Agnus Dei" apparaît le symbole du
pardon et de la
paix pour tous ceux qui condamnent sans discernement et injustement.
Le "Libera me" est accompagné par un
carillon polytonal et
implacable." … En ce jour de Terreur, quand le ciel
s'ébranlera… " Confié d'abord au
baryton solo, les chœurs viennent ajouter
l'élément dynamique pour reprendre le sursaut
initial du "Requiem" .
Et dans le dernier volet "In Paradisum" (Que les
Anges te
mènent au Paradis) le symbole de la Reine est
personnifié par le soprano solo qui plane au dessus des
chœurs dans une phrase extrêmement simple, deux
notes,deux mains tendues vers le ciel… pendant que pour
l'ultime fois la phrase du "Requiem"
s'éteint doucement sur
terre.
Le Jeu de l'Amour et de la
Mort
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Livret de Romain
Rolland, Musique de Roger
Calmel
Durée : 1h35
7 solistes / SATB / orchestre
Création : le 25/02/1966 au Grand
Théâtre de Bordeaux
Direction : Robert Herbay
Commande des Affaires Culturelles d'abord donnée
à la Radio le 21 janvier 1966 à l'occasion d'une
semaine consacrée à Romain Rolland, cette
œuvre est inspirée d'une épisode de la
lettre des Girondins contre Robespierre.
Le Jeu de l'Amour
et de la Mort (1965)
est un opéra en trois actes, sur un texte de Romain
Rolland.. C'est la Radio qui en assure la création en
version de concert dès le début 1966, avant la
première version scénique, un mois plus tard, sur
la scène du Grand Théâtre de Bordeaux.
Le sujet en est un drame à trois personnages qui prend place
au moment du règne de la Terreur (la Ronde
Nationale de Gossec ainsi que la Carmagnole
y sont citées). En effet, l'exigence qui était
celle du compositeur n'aurait pu s'accommoder d'une trame sentimentale
banale, prétexte à des coups de
théâtre convenus.
Le plan adopté par le livret reste tout à fait
classique. L'acte I correspond à trois scènes
d'exposition, qui précèdent elles-mêmes
par cercles concentriques du collectif vers l'exploration d'un
caractère, pour amener peu à peu les personnages
à se dévoiler. L'acte II est voué au
resserrement de l'action, avec le retour inopiné d'un jeune
révolutionnaire dans le foyer d'un couple d'amis, dont le
mari siège à la convention et dont la femme est
secrètement amoureuse de lui, et le troisième
acte au dénouement tragique, qui voit le sacrifice consenti
de cette passion.
Mais le compositeur anime constamment cette structure dramaturgique
classique, à la fois en jouant sur la mobilité
des sentiments et en variant la densité de texture. Les
scènes sont courtes et construites presque
cinématographiquement. Ainsi la première, qui se
déroule dans le salon du couple en question, s'ouvre par de
grands blocs polytonaux à l'orchestre, avant de faire place
à la citation de Gossec puis au menuet que dansent les
invités. Sans faire prendre la parole aux principaux
personnages, le compositeur détache du chœur un
quatuor de solistes qui, par leur conversation, vont planter le
décor et camper l'atmosphère de crainte qui sera
celle de l'opéra (avec cette distinction qui
sépare la crainte de la peur pure et simple, Le
Jeu de l'Amour et de la Mort n'est pas Dialogue
des Carmélites ; la crainte étant la
toile de fond et non le ressort de l'évolution des
personnages).
Passant du plan général au plan
rapproché avec une parfaite logique narrative, la musique
évite de sombrer dans l'évocation
décousue, irriguée par une
générosité mélodique qui ne
connaît pas de repos et culmine avec le quatuor de la
première scène. Immédiatement
enchaînée, la deuxième scène
est le pendant exact de la première, campant sobrement, vues
de la rue, les atrocités de l'époque (sur fond de
Carmagnole). Ce n'est que dans la
dernière scène du premier acte que
l'héroïne fait son apparition, alors que l'angoisse
est matérialisée par le mutisme de l'orchestre.
Malgré son titre, qui suggère le marivaudage le
plus léger, c'est bien une tragédie qui se
déroule sous nos yeux, et Calmel procède en
dramaturge né, sans jamais forcer le trait. Les
scènes de duo font montre d'une intensité
expressive qui s'interdit pourtant tout débordement
d'essence vériste. Débutant dans une tension
palpable, c'est dans un climat de tendresse et de
résignation que l'ouvrage se termine. Car le texte de Romain
Rolland n'est pas seulement une histoire destinée
à distraire ou à émouvoir. Il se
double d'une portée humaniste fervente, qui ne saurait
surprendre sous la plume de l'auteur de Jean Christophe.
Lionel PONS, Roger
Calmel ou la lumière occitane, les Amis
de la musique française, 2005
Cinq
poèmes de Senghor
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Editeur Heugle (Leduc) date d'édition
1964.
Instruments : 2 flûtes - cello - harpe - piano - percussions.
Une main
de lumière
Cette pièce peut se chanter soit 'A
Capella' soit avec le soutien instrumental.
Sont langage est essentiellement tonal mais avec une liberté
de mouvement dans chaque voix et dans le jeu des modulations.
La première phrase commence dans le grave en La pour
s'élever progressivement en Fa dièse "Et ton
sourire" et faire un cadence sur le IIIème degré
du ton initial.
La phrase qui suit reprend la même musique mais va
préparer un épisode central ou le chant principal
est confié à l'alto "Voici venir la fleur de
brousse" puis au soprano solo.
La dernière section ramène les harmonies du
début et l'oeuvre se termine dans le grave sur un accord
oscillant entre Fa dièse et La.
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Tu as
gardé longtemps
Cette partition est accompagnée par 2
flûtes - cello - harpe - piano et percussions
Un court prélude chanté par les flûtes
en dialogue ouvre le premier volet qui s'exprime par le soprano solo,
accompagné par les voix d'hommes.
Le second volet est confié au ténor solo. La
phrase qui suit procéde d'une harmonie très
élaborée qui réclame une attention
soutenue du groupe vocal.
La section suivante "Et c'est dans la pénombre" est
chantée par le ténor solo.
Un épisode lyrique suit "Je boirai à la source
d'autres bouches" aboutissant à un grand crescendo qui forme
le point culminant de la partition.
Après un court développement"Mais chaque
année.." l'oeuvre se termine par la phrase du soprano solo
et s'éteint PP dans le grave.
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Ne
t'étonne pas mon amie
Le jeu de percussions a ici un grand rôle
car il soutient le rythme très marqué de cette
pièce.
C'est par un solo de basse que débute la partition "Ne
t'étonne pas..."accompagnée par des vocalises
assez périlleuses des voix de femmes.
Le rythme devient plus pesant avec la phrase "Entends-tu la menace des
viellars" et l'harmonie très dissonante pour aboutir
à l'accent dramatique "Et que mes doigts saigent sur mon
Khalan".
Le ténor solo reprend alors la première
idée exprimée par la basse : "peut-être
demain mon amie", toujours accompagnée par les vocalises des
voix de femmes.
Toute la pairoraison est bâtie sur une pédale de
basse (Fa) soutenant le rythme initial et étayant l'harmonie
des autres voix, pour s'éteindre en Fa dans le PP "Qui
chantait ta beauté noire".
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Je t'ai
filé une chanson
Peut également être
chanté A Cappella ou avec accompagnement.
C'est ici la pièce la plus sereine et la plus facile
d'exécution de ces poèmes.
Après un prélude calme chanté par les
flûtes la polyphonie s'étale dans le mode de
Ré.
La seconde section commence par un solo de basse "Je t'ai offert des
fleurs sauvages", lse voix entrent progressivement et font un crescendo
qui module et aboutit à une harmonie étrange sans
tonalité fixe 'Du crépuscule à
Sangomar".
A partir de ce point revient la musique du début fermant la
reprise du refrain "Je t'ai filé une chansons".
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Elle fuit
Le style de cette dernière
pièce est assez différent, il procède
par séries qui sont traitées dans une grande
liberté. Le langage harmonique échappe aux lois
du tonal et acquiert un dynamisme qui correspond exactement au
modèle proposé par le poème, rude,
acerbe et virulant.
L'élément rythmique joué par les
instruments (piano, percussions) donne la pulsation à toute
l'oeuvre. Les voix sont souvent à l'unisson et la plupart du
temps rythmés verticalement. L'épisode central
voit les valeurs s'agrandir, sans pour autant relacher le mouvement vif
"Je te tordrai les bras de verre".
La séquence qui suit :"Le râle jubilant de
l'antilope" est bâti sur la combinaison des
éléments mélodiques et rythmiques, il
va vers l'accent dramatique culminant "Et je boirai longuement". Toute
la dernière partie reste dans le même tempo, les
percussions et piano terminent dans la force cette dernière
pièce.
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Trois
Rondeaux de Charles d'Orléans
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Genèse
Notre répertoire contemporain
français est très restreint pour les choeurs A
Cappella. Certaines partitions ne s'adressent qu'à des
ensembles spécialisés mais ne peuvent atteindre
un vaste public.
Sur les conseils de Marcel Corneloup, Président du mouvement
A Coeur Joie j'ai écrit ces trois
Rondeaux en 1975.
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Le texte
Charles d'Orléans est un de nos
poètes dont le langage semble appeler la musique. La forme
'Rondeau', elle-même assez concise permet d'écrire
des pièces musicales cmplètes, mais de courte
durée.
Chaque phrase du poète porte une coloration qui peut donner
à la musique différents éclairages.
Le choix de ces trois textes correspond dans la forme globale en trois
parties aux mouvements d'une forme instrumentale, concerto ou sonate :
Modéré - Lent - Vif.
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La création
Elle a eu lieu en 1975 au Festival de la
Côte languedocienne , avec un ensemble vocal formé
en majeur partie de Maîtrisiens de l'ORTF, sous la direction
du compositeur.
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L'édition A.C.J
Elle a permis à de nombreux ensembles
vocaux de connaître et chanter ces pages.
Le temps a
laissé son manteau
La phrase initiale est dans le mode de Mi, mais
commence sur le IVème degré (La) pour
s'infléchir progressivement sur l'accord de Mi. Ecriture
harmonique et contrapuntique alternent tout à tour dans
toute l'oeuvre.
La seconde strophe "Il n'y a bête ni oiseau" voit
s'établir un dialogue entre les voix de femmes et d'hommes
qui sera entrecoupé par le refrain du Rondeau.
La troisième section "Rivières, fontaines,
ruisseaux" est plus modulante et ramène le pivot La. L'envoi
final "Le temps a laissé son manteau" termine le Rondeau,
comme chez Charles d'Orléans.
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Dedans mon
livre de pensées
C'est
le mouvement lent du triptyque. La forme
musicale suit de près la forme Rondeau du poète.
Le refrain est traité harmoniquement avec un mouvement en
éventail partant de deux notes (Do - Mi) pour s'agrandir et
se déployer sur l'accord de Mi Majeur.
La seconde section : "En effaçant la très
aimée" s'échelonne en entrées et
symbolise les images du texte, elle ramène le refrain
initial.
La troisième strophe 'Hélas, hélas, ou
mon oceur l'a trouvée" commence PP et va moduler en
s'agrandissant peu à peu pour arriver à FF "De
peine et de labeur" pour finalement s'infléchir en dim et
ramener l'envoi final "Dedans mon livre de pensée".
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Les
fourriers d'été sont venus
Ce Rondeau final est traité comme le
Rondo instrumental d'une sonate ou un concerto.
Une première phrase incisive et gaie, chante à
l'unisson "Les fourriers d'été sont venus", elle
se termine en éventail sur l'accord de "Ils sont venus".
Un ostinato rythmique et renversable s'établit aux voix
d'alto et ténor pour laisser place aux lignes
mélodiques de se déployer entre les voix de basse
et soprano. Cet ostinato va évoluer en modulant pour ramener
le refrain "Les fourriers d'été.."
La seconde strophe est plus calme, écrite en contrepoint
"Comme d'ennui pièça, morfondus", elle amorce un
crescendo "Vous ne demeurez plus" pour amener progressivement le
dernier refrain qui amalgame les deux sections principales, ligne
mélodique à l'unisson et ostinato rythmique.
Le Rondeau se termine dans la force et la joie en La M.
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Cantate Liberté
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La cantate "LIBERTE"
de Roger CALMEL est une oeuvre construite autour du poème de Paul Eluard
et complétée par des textes de Daniel DURET, elle développe musicalement l'idée de la victoire de la liberté sur l'oppression.
Ecrite en 1960 pour le Festival du Chant Choral de Caen, elle fut créée dans cette ville par les Chorales des Ecoles, Lycées & Collèges et l'Harmonie "La Fraternelle". Le texte est de Daniel Duret et de Paul Eluard.
Cette oeuvre est
divisée en quatre parties. La première s'ouvre
sur une introduction aux accords déchirés suivie
d'une plainte jouée par la flûte, le hautbois et
la clarinette qui placent de suite l'ambiance sombre
décrivant l'angoisse du choeur qui dialogue avec l'orchestre
pour annoncer l'arrivée de "l'ennemi".
1) Le caractère âpre, rude et sombre du 1er volet chante la souffrance des prisonniers persécutés :
Les ennemis sont venus la nuit
Plus innombrables que les cheveux de ma tête
La seconde partie fait place
à la souffrance, celle de la persécution, de la
violence et de la torture. Dans un climat musical haletant,
marqué par une rythmique oppressante, le choeur crie sa
douleur. La partie centrale,
ponctuée par un très bel intermède
d'orchestre en forme de choral, laisse entrevoir l'idée de
la capitulation, de la soumission, mais elle se conclue par la reprise
du début, image de la révolte.
2) Le 2e épisode est très violent. C'est la lutte des prisonniers contre l'oppression :
Ils ont arraché la langue de ma bouche
Ils ont fait de moi une pierre parmi les pierres
De la cité détruite
La troisième
pièce, confiée au baryton soliste,
dépeint le prisonnier qui aspire du fond de son cachot a ce
que l'homme a de plus cher : sa liberté. Sur une
mélodie douloureuse, mais pleine d'espoir, il chante l'image
de cette liberté volée.
3) Un solo de baryton commence le 3e volet :
Que soudain mes fers mêmes résonnent
Tu viens éclairer ma douleur
Et briser la fleur noire de mon esclavage
Puis le chœur entonne dans une grande douceur le beau poème de Paul Eluard :
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable et la neige
J'écris ton nom.
Ce chœur va monter dans un immense crescendo, pour terminer dans un choral majestueux… et chante en conclusion : LIBERTE
La dernière
partie de cette cantate est composée autour du
poème de Paul Eluard. Celui-ci
est mis en musique dans une atmosphère de
sérénité, de simplicité.
Elle déroule dans un crescendo constant l'idée de
la victoire éclatante de la liberté sur
l'oppression:
Et
par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te servir
Pour te nommer
LIBERTE

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